Sourcier Professionnel. Recherche de veines d'eau souterraine. Débit et profondeur de forage de puits.
Dieu existe.
Oui, c’est fou non ? Oui mais tout est relatif. Qui est Dieu tout d’abord ?
D’après ce que l’on peut déduire de tous les écrits qui traînent, Dieu est le créateur, celui qui décide de toutes les formes, de toutes les couleurs, de tout ... bref.
Mais à regarder de plus loin (non, pas de plus près) on s’aperçoit qu’il n’y a rien de si extraordinaire en fait, car la « vie » en général engendre la procréation, la multiplication d’elle-même, elle crée aussi … de multiples couleurs, de multiples formes, tout comme Dieu.
Soit y’a de la concurrence dans l’air, soit c’est la même chose. Bon, y’a pas de concurrence au royaume de Dieu … On part donc sur le fait que la « Vie » et Dieu sont la même source de création. Mais dans ce cas qu’elle est cette véritable force que la Vie ?
Nous ne voyons que les conséquences matérielles de la vie, les fruits de son essence. Son travail est global et ne s’arrête pas à l’unité. Tel le travail d’une ruche, son action est collective. Chacun a des conséquences sur l’ensemble et le résultat de chacun façonne le résultat global. Dans le milieu naturel tout est lié. Nous faisons parti de ce milieu naturel, de cet ensemble, même si de nos jours on se croit à l’écart, que la nature n’est bonne que pour les écolos.
La vie qui nous habite à chacun vient s’ajouter à l’ensemble de la vie d’autrui, mais pas seulement à nos homologues mais à toutes les infimes parties de vie dans l’Univers.
Si un Dieu devait exister il serait cette vie, présente en nous, présente dans tous les végétaux ou animaux, mais aussi dans toutes les formes d’énergies physiques ou spirituelles comme les émotions, les pensées …
La vie c’est Nous. La Vie C’est Dieu. Nous sommes tous une partie de Dieu. Voilà une réponse qui devrait rassurer tous les religieux.
Dans ce cas quel est le sens de nos vies ? Puisque nous sommes tous une partie de la vie, pour qui vivons-nous ? Pour nous-mêmes ? Ou pour l’ensemble ?
Facile de répondre en chœur « Pour l’ensemble !!! » (que c’est beau). Personne ne s’y tromperait, pourtant personne ne l’applique cette réponse idyllique.
Certains (voire beaucoup de ce qui y vont) ont beau aller à l’église tous les dimanches, si vous le faîte, c’est pour vous, pas pour les autres. Si si. Sinon vous n’iriez pas. Pourtant cela rassure d’y être allé, on se montre, on se sent protégé. Protégé par Dieu. Protégé par cette croyance en l’être supérieur qui décide de tout. On se ment à nous-mêmes en s’appuyant sur la forme plutôt que sur le fond.
Très dur d’accepter que cet être supérieur n’est pas unique, n’est pas comme nous, à notre image, avec un corps, un esprit, des pensées uniques. Cela fait peur de se dire que Dieu est multiple et est partout à la fois. Qu’il n’a pas une conscience mais que c’est l’ensemble de nos vies qui crée cette conscience.
J’arrête de l’appeler Dieu.
Il n’a pas d’apparence propre à une individualité définie. Je l’appelle Vie, vous l’avez compris.
La vie n’est pas un individu unique, pourtant nous sommes des individus uniques. Chacun voit SA vie et la gère dans un but de retour personnel propre à cette même vie qui pourtant s’arrêtera, elle.
Loin de moi l’idée de vous faire croire que je ne suis pas dans cette position. Je ne vais pas encore épiloguer sur les valeurs de l’ego, donc je continue.
Je veux juste essayer de mettre un sens à la vie. Juste dire qu’y mettre un véritable sens utile, ce n’est pas de penser uniquement à la sienne, qui n’est qu’une petite portion infime, mais de penser à ce qu’on peut aussi apporter à la globalité.
On se croit différent des autres de par nos frontières corporelles, que ce soit des autres êtres vivants ou des autres éléments dans l’Univers et pourtant le jour où l’on comprendra que tout est lié et est la même chose, que tout renaît des conséquences de chacun et de chaque instant, que le futur ne se prépare pas en négligeant le présent, que la vie ne s’arrête pas et que la mort n’est qu’une phase de métamorphose de la vie, alors peut-être que notre propre vie aura une autre allure et trouvera ainsi un véritable sens durable.
On comprendra peut-être alors que donner c’est recevoir, qu’il vaut mieux être qu’avoir (on est riche que de ce que l’on est et non de ce que l’on a) et qu’il faut arrêter de vivre dans le futur et profiter du moment présent.
Voilà. Je serais tenté de clôturer par un « Amen » solennel.
Amen.
NB : Si j’ai une apparition de Dieu en personne je me réserve le droit de modifier cet article.