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Sourcier Professionnel. Recherche de veines d'eau souterraine. Débit et profondeur de forage de puits.

L’eau des puits polluée à tout jamais ? La pollution des eaux souterraines du Gers.

pesticides 

Ce n’est pas un secret ni une découverte, mais la plupart des eaux des puits gersois sont de nos jours impropres à la consommation alimentaire. Les pesticides et nitrates ont atteint les veines d’eau à plus de 30 mètres de profondeur pourtant protégées par une épaisse couche de mollasse si caractéristique au Gers. Malgré le fait que cette molasse soit relativement étanche les produits de surfaces polluent tout de même cette eau.

 

Comment ? Je ne sais pas vraiment.

Mais certainement que les veines d’eau doivent être polluées à des profondeurs moindres lorsque les veines remontent en surface ou alors la pollution se fait par le biais des puits existants (d’où l’intérêt d’arrêter de balancer le pluvial dans les puits !!).

 

J’ai même eu vent que certaines eaux étaient si polluées qu’il n’était pas recommandé de la toucher sans protection … Bien sûr cela dépend des cas et il y a toujours des extrêmes.

 

Mais en règle générale il ne faut donc pas s’attendre, au jour d’aujourd’hui, à une qualité exceptionnelle des eaux souterraines lors de la construction d’un puits dans le département du Gers.

 

Quel est l’avenir des puits ? Pour répondre à cette question il faut faire un petit retour en arrière pour mieux comprendre la situation, le présent, pour ainsi pouvoir avoir une idée sur le futur.

 

Il est établi que l’agriculture intensive avec ses produits phytosanitaires et ses engrais chimiques est à la base de la pollution.

 

Pour autant il ne faut pas jeter la pierre sur les agriculteurs qui œuvrent dans deux buts louables ;

le premier, gagner leur vie et le deuxième, répondre à une attente que le peuple clame, « Etre nourri le moins cher possible. ».

 

Les agriculteurs ne sont qu’une pièce du rouage de la demande. La solution pour répondre à la problématique de fournir en quantité suffisante des produits de consommations les moins onéreux possible a été d’intensifier les productions de masses.

La productivité a donc été la clef de voûte de cet édifice qu’est devenue l’agriculture intensive.

 

C’est la demande qui fait la production.

 

La demande de nos jours engendre des pollutions significatives. Mais le vent tourne, surtout depuis 2009.

Les indicateurs du marché Bio sont au vert. Le nombre d’exploitations en agriculture biologique en France a augmenté de 23% en 2009 pour atteindre un total de 16.446 fermes. Soit 3.769 de plus qu’en 2008. Environ 300 exploitations Bio se créent donc chaque mois. Cette tendance à la hausse semble d’ailleurs s’accélérer. Durant le premier trimestre 2010, 1.500 nouvelles fermes Bio ont vu le jour.

Elles représentent toutefois une part encore modeste (3,14%) de l’ensemble des exploitations françaises. En outre, le bio a atteint 2,46% de la surface agricole utilisée (SAU) fin 2009.

Qu’on le veuille ou non, une révolution est en train de se dérouler dans le monde de l’agriculture, la demande évolue différemment.

Les gens s’aperçoivent qu’en changeant leur mode de vie, ils changent leur mode de consommation qui a pour conséquence un abandon de produits chers et polluants (comme par exemple la viande rouge, nourri par des céréales) et privilégient une alimentation basée sur des légumes Bio et de la viande de volaille de proximité (fermes environnantes). Les économies faîtes sur la viande viennent amortir le coût (justifié, vu qu’exploitation moins productive) des aliments bio (qui ne sont parfois pas plus chers en plus).

Une des conséquences sera certainement un abaissement des consommations des produits chimiques agricoles et de ce fait une pollution moindre des cours d’eau, souterrains ou pas.

Cette révolution peut ne prendre que quelques années et les eaux de puits peuvent donc redevenir une source de vie primordiale, comme auparavant, par leur qualité retrouvée.

De plus, l’évolution climatique va tendre à rendre l’eau d’autant plus précieuse et la nécessité de ne plus dépendre d’autrui pour sa propre fourniture en eau va s’accentuer.

La richesse tirée de la propriété d’un puits n’est donc pas encore éteinte et la demande va certainement se faire de plus en plus croissante.

 

 

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